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Pour la première fois depuis plusieurs années, le taux des prélèvements obligatoires a baissé en 2015. Toutefois, le montant des recettes a augmenté en volume.
Selon un rapport publié par l'INSEE, http://www.insee.fr/fr/themes/info-rapide.asp?id=37&date=20160325, le taux des prélèvements obligatoires est passé de 44,8% à 44,5% soit une baisse de 0,3%.
On rappelle que les prélèvements obligatoires sont principalement composés des cotisations sociales et des impôts.
Toutefois, en volume, on constate une augmentation de :
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2,9% pour les impôts qui passent de 611 à 629 milliards d'euros,
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1% pour les cotisations sociales, qui passent de 366,3 à 370,1 milliards d'euros.
Cette « décrue » de la fiscalité s'explique par une hausse plus soutenue du PIB, une baisse de l'impôt sur le revenu visant les contribuables les plus modestes et l'application du crédit d'impôt pour la transition énergétique.
Cette baisse ne doit pas faire oublier les fortes hausses d'impôts entrepris sous le quinquennat Hollande, notamment au début de celui-ci.
En effet, le taux des prélèvements obligatoires était de 43,8% en 2012 (et avait déjà augmenté à la fin de la magistrature Sarkozy).
Le poids de l'impôt sur le revenu a ainsi sensiblement augmenté, du fait de la réforme fiscale entreprise en 2013 (visant notamment les revenus du patrimoine).
En outre, le taux des prélèvements obligatoires est bien plus élevé en France que dans la plupart des pays de l'OCDE.
Ainsi, il est de 36,7% en Allemagne, 32,9% au Royaume uni ou 25,4% aux Etats Unis.
Ainsi, le problème de compétitivité dont souffre la France reste saillant.