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Pour l'année 2015, le déficit public de la France s'élève à 3,5%. Ce résultat, qui dépasse les prévisions du ministère des finances, a été salué par la Commission européenne.
Un déficit plus faible que prévu
Les résultats 2015 de l'économie française sont plutôt encourageants. Alors que le ministère des finances prévoyait pour l'an dernier un déficit de 3,8%, ce dernier s'est au final élevé à seulement 3,5%.
Années | Déficit public (en %age du PIB) | Dette publique (en %age du PIB) |
2010 | -6,8% | 81,7% |
2011 | -5,1% | 85,2% |
2012 | -4,8% | 89,6% |
2013 | -4% | 92,4% |
2014 | -4% | 95,3% |
2015 | -3,5% | 95,7% |
Cette réduction du déficit a été facilitée par une augmentation de la croissance (+1,2% en 2015 contre +0,2% en 2014). Rappelons en outre, que dans le même temps, le taux des prélèvements obligatoires a été réduit (44,5% du PIB en 2015 contre 44,8% en 2014 et 2013).
Des efforts à maintenir
Si Pierre Moscovici a posté un tweet de félicitations, il rappelle néanmoins la nécessité pour le Gouvernement français de maintenir les efforts pour respecter l'engagement d'un déficit de 3% en 2016-2017.
Tweet de Pierre Moscovici (commissaire européen aux affaires économiques) du 25 mars 2016
Le déficit public français à 3,5 % pour 2015 est un signal positif. Engagement des 3 % atteignables si efforts maintenus en 2016-17 .
Ce niveau de déficit est d'autant plus satisfaisant que la Commission européenne avait fixé à la France pour 2015 une recommandation à hauteur de 4%. L'objectif que s'est fixé le Gouvernement en 2016 (-3,3%) et en 2017 (-3%) semble ainsi atteignable.
Néanmoins, la vigilance reste nécessaire, l'objectif est encore loin d'être acquis. D'abord parce qu'un certain nombre d'évènements exceptionnels ont joué, l'an dernier, en faveur des finances publiques, comme le montant important des recettes fiscales liées à des contentieux. Mais également à cause des nouvelles dépenses annoncées ces derniers mois, comme le plan pour l'emploi et la formation, les aides aux agriculteurs et la hausse du point d'indice des fonctionnaires.
De nouvelles mesures d'économie semblent donc indispensables. Le premier ministre les a d'ailleurs promises à la Commission européenne, mercredi dernier. Sans ces nouvelles mesures, la Commission européenne évalue le déficit français à 3,2% en 2017.