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Le prélèvement à la source fait aujourd'hui l'objet de vifs débats. Si pour certains il risque de dénaturer la structure de l'impôt sur le revenu et devrait entraîner une augmentation de l'impôt du, pour d'autres, il simplifierait un système devenu illisible et créerait même des emplois. C'est ainsi l'avis de certains économistes
Signe que le sujet est sensible et que des arbitrages sont encore à effectuer, le vote du prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu serait repoussé et intégré aux débats relatifs à la loi de finances pour 2017 (le dispositif aurait du être voté cet été initialement).
On rappelle qu'en principe, l'employeur serait chargé de recouvrer l'impôt et que le prélèvement à la source apparaîtrait sur les fiches de paie. L'IR suivrait ainsi le régime des prélèvements sociaux (CSG et CRDS), qui sont directement déduits des revenus perçus.
Selon des économistes, le prélèvement à la source permettrait de créer 80 000 emplois et entraînerait une croissance supplémentaire du PIB de 0,4%.
En effet, grâce à ce dispositif, une année échapperait à l'impôt (en effet, si le prélèvement est instauré en 2018, l'IR 2017 serait calculé en fonction des revenus 2016 et les revenus 2017 ne seraient donc pas imposés) et les contribuables seraient ainsi encouragés à travailler plus durant cette année.
Exemple : une personne aura perçu 50 000 euros en 2016. En 2017, ses revenus augmentent de 30% du fait d'un surplus d'activité. Ce supplément de revenu ne serait pas imposable. En effet, l'IR 2018 serait calculé à partir des revenus 2018 (du fait du prélèvement à la source).
On avait déjà observé ce phénomène en Islande, lorsque le prélèvement à la source a été instauré en 1997.
Toutefois, il convient de se méfier de ses études, qui se révèlent souvent trop optimistes et dont l'indépendance peut porter à caution.