Les français restent attachés à l'ISF

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Les français restent attachés à l'ISF
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Cet article a été publié il y a 8 ans, il est donc possible qu'il ne soit plus à jour.

Peu d'impôts n'ont suscité autant de débats que l'ISF, et ce depuis sa création. En effet, les partisans et les adversaires de cette contribution s'opposent, et les premiers ont toujours eu le dernier mot.

Malgré les controverses, les Français restent attachés à cet impôt symbolique.

Des débats houleux

Depuis sa création, en 1982, l'impôt de solidarité sur la fortune (anciennement l'impôt sur les grandes fortunes), fait l'objet d'intenses controverses.

De nombreuses personnalités, à droite, soulignent le fait que son rendement est très faible, qu'il fait fuir les capitaux, est aisément contournable et pèse d'avantage sur les contribuables ne pouvant faire de l'optimisation fiscale.

La majeure partie de la gauche considère qu'il permet de limiter les inégalités et renforce ainsi le pacte social. Ainsi, sur ce point, le clivage gauche/droite est particulièrement signifiant.

Pourtant, des personnalités socialistes iconoclastes veulent toucher à ce symbole dont l'impact sur les finances publiques reste très modeste (moins de 5 milliards d'euros par an).

C'est ainsi le cas d'Emmanuel Macron, qui a déclaré que l'ISF freinait les investissements. Le ministre des finances a aussitôt été contredit par le Premier Ministre Manuel Valls, qui s'était jadis montré favorable à sa suppression.

Le sujet est, il faut dire, très sensible et de nombreux observateurs notent que la suppression de l'IGF par la droite en 1986 explique partiellement son échec électoral en 1988.

Les français favorables à l'ISF

C'est l'un des grands paradoxes français. Les contribuables se plaignent fréquemment du poids de la fiscalité mais se montrent hostiles à la suppression de certains impôts, en particulier s'ils concernent les ménages les plus aisés.

Ainsi, les français en majorité, sont favorables au maintien de l'ISF. 67% se disent ainsi opposés à sa suppression (41% sont tout à fait opposés).

Le pourcentage d'opposition est de :

  • 54% pour les 18-24 as,

  • 73% pour les 25-34 ans,

  • 71% pour les 35-49 ans,

  • 70% pour les 50-64 ans,

  • 61% pour les plus de 65%.

Ces données proviennent d'un sondage effectué par LCI/opinionway.