Cet article a été publié il y a 8 ans, il est donc possible qu'il ne soit plus à jour.
Nous avions abordé la baisse de l'impôt sur le revenu annoncée par le président de la République. Toutefois, d'après le ministre des finances Michel Sapin, cette baisse serait subordonnée à une conjoncture économique favorable.
François Hollande avait annoncé une baisse d'impôt sur le revenu de 2 milliards d'euros, visant en priorité les classes moyennes. Les modalités de cette baisse serait discutées dans le cadre du projet de loi de finances pour 2017.
Ainsi, le Président prépare sa campagne, en tentant de ménager les classes moyennes, électorat assez volatile et très critique envers la politique menée.
Toutefois, Bercy a tempéré les ardeurs baissières de l'Elysée. Ainsi, selon Michel Sapin, le ministre des finances, cette baisse de la fiscalité (qui interviendrait, il faut le rappeler, après plusieurs années de hausses sensibles) ne pourrait intervenir que si la croissance attendue en 2017 se monte à 1,6 ou 1,7%. Ainsi, la baisse de l'IR est subordonnée à une amélioration de la situation économique et les annonces présidentielles deviennent donc hypothétiques, considérant le caractère fluctuant et aléatoire de la conjoncture (les prévisions de croissance sont souvent assez éloignées de la réalité).
Par ailleurs, la priorité pour Bercy, reste la baisse du déficit public qui ne doit pas dépasser 2,7% en 2017. Cet objectif reste intangible et le financement des baisses d'impôt par de nouvelles dettes est inenvisageable. Le gouvernement ne parie donc pas sur une baisse des prélèvements obligatoires pour relancer l'économie et améliorer, par conséquent, la situation budgétaire.
Ce n'est pas la première fois que des avis contradictoires sont donnés par les différents membres de l'exécutif.