Elections présidentielles : des avis divergents sur l'ISF

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Elections présidentielles : des avis divergents sur l'ISF
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Cet article a été publié il y a 7 ans, il est donc possible qu'il ne soit plus à jour.

Véritable marqueur politique, l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) est l’un des sujets fiscaux qui différencient le plus nettement les différents candidats à l’élection présidentielle.

L'avenir de l'ISF selon les différents candidats

L’ISF est pourtant loin d’être l’impôt qui rapporte le plus d’argent à l’État. Les 5 milliards € annuels qu’il a rapporté en moyenne ces 5 dernières années sont assez éloignés des recettes générées par la taxe foncière et les droits de succession et encore plus de la TVA, la première recette fiscale pour l’État.

Néanmoins, l’ISF est le symbole de la redistribution en France. D'après un récent sondage (baromètre Odoxa-Guibor), les 2/3 des français souhaitent le maintien de cet impôt.

 Il n’est pourtant pas sans défaut. Les principaux opposants lui reprochent d’être l’une des causes de l’exil fiscal des grandes fortunes en France et particulièrement pour les créateurs d’entreprise au moment de la revente de cette dernière. Seule une faible proportion de contribuables français sont en outre imposables à l’ISF (342.942 foyers imposables en 2015).

Les différents candidats à l’élection présidentielle adoptent une position très différente sur ce thème :

  • Marine Le Pen (candidat FN) est favorable à son maintien
  • François Fillon (candidat LR) souhaite sa suppression pure et simple
  • Benoît Hamon (candidat PS) est favorable à la fusion de l'ISF et de la taxe foncière selon un barème progressif
  • Emmanuel Macron (candidat « En Marche ! ») adopte une position médiane en souhaitant faire de l’ISF un impôt « sur la rente immobilière » (ISF calculé sur la base du patrimoine immobilier). « La part qui finance l’économie réelle » serait exonérée. Les valeurs mobilières et autres investissements en actions, l’assurance-vie seraient exonérés. L’abattement de 30% sur la résidence principale et l’exonération des œuvres d’art seraient maintenus. En revanche, il ne précise pas si le mécanisme de plafonnement de l’ISF à 75% des revenus serait maintenu. 

Barème 2017

Le patrimoine net au 1er janvier 2017 est soumis au barème progressif suivant :

Tranche nette taxable

Taux d’imposition 2017

En dessous de 800 000 €

0 %

De 800.000 € à 1.300.000 €

0,50 %

De 1.300.000 € à 2.570.000 €

0,70 %

De 2.570.000 € à 5.000.000 €

1 %

De 5.000.000 € à 10.000.000 €

1,25 %

Supérieur à 10.000.000 €

1,50 %

Le barème débute à partir d'un patrimoine de 800.000 € mais du fait de l'existence d'un système de décote, l'ISF n'est dû qu'à compter d'un patrimoine net de 1,3 million €.