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Le coût de l'évasion fiscale fait l'objet de controverses. Ainsi, les chiffres rendues publiques divergent fortement en fonction des sources. Une étude de l'université des Nations Unies chiffre celle-ci à 18 milliards d'euros au niveau de la France
La lutte contre l'évasion fiscale des grandes entreprises est couramment invoquée par les différents candidats à l'élection présidentielle. Ainsi, Marine Le Pen compte en retirer 60 milliards d'euros, Jean Luc Mélenchon, 30 milliards et Benoît Hamon, 11 milliards. François Fillon et Emmanuel Macron, plus proches des milieux d'affaires, sont plus discrets sur ce sujet.
Ces chiffres disparates démontrent le flou important entourant cette problématique.
Des économistes de l'université des Nations Unies ont tenté de mesurer les conséquences globales de l'évasion fiscale (et notamment des placements dans les paradis fiscaux).
Ainsi, celle-ci se chiffrerait à 500 milliards de dollars au niveau mondial, dont 20 milliards de dollars au niveau de la France.
Ce montant serait réparti de la manière suivante:
- 188 milliards pour les Etats-Unis,
- 66 milliards pour la Chine,
- 46 milliards pour le Japon,
- 41 milliards pour l'Inde,
- 21 milliards pour l'Argentine,
- 15 milliards pour l'Allemagne.
Ces chiffres ne prennent en considération que les agissements des entreprises et ainsi, l'évasion fiscale des particuliers ne rentre pas dans le champ de l'étude.
Il convient de rappeler que la Commission des Finances du Sénat a évalué l'évasion fiscale entre 30 et 60 milliards d'euros (particuliers + entreprises).
Cette étude démontre que l'évasion fiscale est un phénomène mondial et que les outils permettant de lutter contre ce phénomène doivent être mis en oeuvre au niveau planétaire.