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Le Premier ministre a divulgué dans la dernière édition du Journal du dimanche, plusieurs mesures qui seront présentes dans la prochaine loi de finances pour 2019.
Budget bâti sur une hypothèse de croissance de 1,7%
Dans l’édition du Journal du dimanche du 26 août 2018, Edouard Philipe a révélé plusieurs mesures pour le prochain projet de loi de finances qui sera présenté, comme chaque année, à la fin du mois de septembre. Selon lui, le Gouvernement est entré dans la phase des derniers arbitrages.
Ce budget sera bâti sur une hypothèse de croissance de 1,7% en 2019 au lieu du 1,9% initialement envisagé. Un rebond du déficit est prévu, compte tenu de la transformation du CICE en allègements de cotisations patronales pérennes et du ralentissement de la croissance. Sans le dire directement, l’objectif de ramener le déficit public à 2,3% ne devrait pas être atteint. Néanmoins, le Premier ministre assure que les engagements en termes de baisse des prélèvements obligatoires et des dépenses publiques seront tenus.
Sur ce dernier point, il annonce une réduction du financement des politiques qui ne sont pas efficaces comme le logement et les contrats aidés.
Il rappelle en revanche que deux mesures seront directement visibles par les Français pour leur pouvoir d’achat d'ici la fin de l'année ; la suppression progressive de la taxe d’habitation et la suppression complète des cotisations salariales chômage et maladie.
Les principales annonces
Parmi les mesures annoncées par le Premier ministre on retiendra surtout les suivantes :
- Exonération des cotisations salariales sur les heures supplémentaires à compter du 1er septembre 2019 (privé et public) soit une hausse de salaire de 200 € par an en moyenne pour un salarié au SMIC
- Hausse significative du RSA, de la prime d’activité, du minimum vieillesse, de l’allocation pour adultes handicapés.
- Progression limitée à 0,3% (fin de l’alignement sur l’inflation) en 2019 et 2020, pour l’aide personnalisée au logement, les allocations familiales, les pensions de retraite
- Suppression de 4.500 postes de fonctionnaires en 2019 et de plus de 10.000 en 2020 (l’objectif de 50.000 postes supprimés sur le quinquennat est réaffirmé), principalement au ministère des Finances, dans l’audiovisuel public et dans le réseau extérieur de l’État.
- Recrutement de 2.000 agents dans la police, la gendarmerie et à la DGSI, 1.300 à la justice
Enfin, Edouard Philippe a annoncé que la loi Pacte, présentée par Bruno Le Maire, serait débattue au Parlement dès la fin septembre, avant la révision constitutionnelle.
Source : Entretien Edouard Philippe, JDD, 26 août 2018
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Le Premier ministre dévoile les clés du budget 2019. Il assume le risque d?une perte de pouvoir d?achat pour les retraités et les familles et revendique de privilégier la rémunération de l?activité par rapport aux aides sociales.