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Malgré les dernières lois de finances et les campagnes de publicité, le Président de la République semble ne pas être encore complètement certain d’instaurer le prélèvement à la source au 1er janvier prochain.
Des réponses très précises
Dans le cadre d’une conférence de presse donnée ce jeudi 30 août, à Helsinki, en Finlande, Emmanuel Macron a indiqué attendre des réponses à toutes les interrogations autour de la mise en œuvre du prélèvement à la source, avant d’en donner une directive finale. Même s’il précise qu’il a plutôt l’intention de mener à son terme cette réforme d’ampleur, ses propos laissent encore la place aux doutes.
Extrait conférence de presse Emmanuel Macron, Helsinki, 30 août 2018
J’ai plutôt l’intention de conduire cette réforme à son terme, mais j’ai demandé aux ministres compétents de répondre à toutes les questions qui se posent encore, avant de donner une directive finale.
J’ai besoin d’une série de réponses très précises et d’être sûr de ce que nos concitoyens vivront le jour où on le mettra en place si on le met en place.
Il est normal que nous nous assurions que les détails soient bien clairs.
Des doutes et une mise en œuvre déjà retardée d’un an
Pour rappel, l’idée du prélèvement à la source avait été lancée sous la présidence de François Hollande dans le cadre de la loi de finances pour 2016. L’article 60 de la loi de finances pour 2017 en a ensuite précisé les modalités. Après la dernière élection présidentielle, le Gouvernement a acté par ordonnance le décalage d’un an, du 1er janvier 2018 au 1er janvier 2019, de l’entrée en vigueur du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu.
Ces dernières semaines, le ministre de l’Action et des comptes publics, Gérald Darmanin, a multiplié les déclarations dans les médias, sur la bonne mise en route de cette réforme et son entrée en vigueur au 1er janvier prochain. Il a néanmoins précisé ce lundi que des réunions auraient lieu à ce sujet tout le mois de septembre. Déjà, dans la dernière édition du Journal du dimanche, le Premier ministre avait promis de faire « le point » sur cette réforme dans quelques semaines.
Malgré tous les efforts de pédagogie, des inquiétudes subsistent pour les entreprises, mais également pour les salariés. Les problèmes de confidentialité et les difficultés techniques sont notamment mis en avant.
Ces dernières semaines, le Gouvernement a tenté de répondre à ces problématiques en reportant d’un an la réforme pour les particuliers employeurs et en permettant aux employeurs de moins de 20 salariés de confier la gestion du prélèvement à la source par le système TESE.