OCDE : la Franche championne de la pression fiscale

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OCDE : la Franche championne de la pression fiscale
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Cet article a été publié il y a 4 ans, il est donc possible qu'il ne soit plus à jour.

L’OCDE a rendu public ce jour une étude indiquant que la France restait première au niveau de la pression fiscale. Les impôts y représentent 46,1% du PIB.

Un taux moyen stable dans les pays de l’OCDE

Dans son édition annuelle « Statistiques des recettes publiques », l’OCDE indique que les recettes fiscales des pays adhérents ont atteint un palier dans la mesure où elles ont peu progressé par rapport à 2017. Le taux moyen du ratio impôts / PIB en 2018 a atteint 34,3% en OCDE contre 34,2% en 2017. Depuis la crise financière de 2008, ce taux augmentait progressivement. 

C’est aux États-Unis que l'onconstate la baisse la plus importante (26,8% en 2017, 24,3% en 2018) compte tenu des grandes réformes de la fiscalité des particuliers et des entreprises menées sous la présidence de Donald Trump.

14 autres pays ont vu également leurs recettes fiscales diminuer en pourcentage tels la Hongrie (-1,6 point) et Israël (-1,4 point). En revanche, 19 pays ont vu leur taux augmenter. Les hausses les plus importantes ont été constatées en Corée (-1,5 point) et au Luxembourg (+1,3 point).

Dans le détail, les recettes issues de l’impôt sur les bénéfices représentent 9,3% en moyenne du total des recettes fiscales (taux en hausse depuis 2014), et les cotisations sociales, 26% de ce total (en recul constant depuis ces dernières années).

La France en tête

La France est toujours en tête de ce classement avec un taux de 46,1% du PIB malgré la baisse avant suppression totale de la taxe d’habitation, la réduction de l’impôt sur les sociétés, la suppression de l’ISF et la baisse des cotisations sociales. Certaines mesures ont au contraire augmenté la pression fiscale comme la hausse de la CSG ou des taxes sur les carburants.

Ces taux sont également à nuancer dans la mesure où une hausse de ce taux peut s’expliquer par un durcissement de la législation fiscale, mais également par des recettes fiscales dynamiques tirées par la bonne santé des entreprises et des revenus des contribuables.

De même, les écarts entre pays peuvent s’expliquer par un champ d’action de la sphère publique plus important dans les pays à forte pression fiscale. Contrairement à d’autres pays, la France intègre ainsi dans la pression fiscale les cotisations sociales de retraite complémentaire.

Ratios impôts/PIB des pays de l'OCDE, 2018

France

46,1

Danemark

44,9

Belgique

44,8

Suède

43,9

Finlande

42,7

Autriche

42,2

Italie

42,1

Luxembourg

40,1

Norvège

39

Pays-Bas

38,8

Grèce

38,7

Allemagne

38,2

Islande

36,7

Hongrie

36,6

Slovénie

36,4

Portugal

35,4

République Tchèque

35,3

Pologe

35

Espagne

34,4

Royaume-Uni

33,5

Estonie

33,2

Slovaquie

33,1

Canada

33

Nouvelle-Zélande

32,7

Japon

31,4

Israël

31,1

Lettonie

30,7

Lituanie

30,3

Australie

28,5

Corée du Sud

28,4

Suisse

27,9

Turquie

24,4

États-Unis

24,3

Irlande

22,3

Chili

21,1

Mexique

16,1


Source : http://www.oecd.org/fr/fiscalite/les-recettes-fiscales-ont-atteint-un-palier.htm