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Détenir un LEP
Pour posséder un LEP, contrairement au livret A, il y a des conditions. Le revenu fiscal de référence ne doit pas dépasser certaines limites. De ce fait, il est plutôt réservé aux ménages modestes. La contrepartie est sa rémunération qui depuis le 1 février est à 1% soit le double du Livret A. A noter que son taux est lui aussi en baisse, il était de 1,25%.
Pour autant, toutes les personnes qui sont éligibles, n’en possèdent pas.
Quelques chiffres
- 40 % des Français pourraient y prétendre.
- Son encours est de 38,7 milliards d'euros, selon les chiffres de la Banque de France.
C’est faible, pour comparaison le Livret A c’est près de 300 milliards.
« 40 % des Français, aujourd'hui, y sont éligibles, et il n'y a que 7 millions de livrets d'épargne populaire qui sont ouverts », a expliqué la semaine dernière le ministre des Finances, Bruno Le Maire.
A titre comparatif, c’est 55 millions de Livrets A.
Sécuritaire, exonéré d'impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux. Le LEP est un produit d'épargne réglementé.
Simplification
Bercy veut simplifier son ouverture.
Pour le gouvernement, il s’agit d’ouvrir l'accès au Livret d'épargne populaire. Aujourd’hui son ouverture est soumise à des conditions de ressources avec un plafond de revenus brut par an. Pour ce faire le postulant doit présenter sa feuille d'imposition à l'ouverture du contrat, puis tous les ans, pour y avoir droit.
Le système apparait lourd et dissuasif. D’où la mise en place d’un nouveau dispositif technique permettant aux banques de s’assurer directement de l’éligibilité de la personne souhaitant ouvrir un LEP.
Comment ?
Par le biais d’une application informatique, la banque pourra directement interroger la DGIP (Direction Générale des Finances Publiques) pour s’assurer de la situation fiscale du client concerné.
Et Bercy de préciser « Les banques n'ont évidemment pas accès au dossier fiscal ».
La loi de finances pour 2020, prévoyait cette technique et ce process. Pour autant le 27 décembre, elle a été retoquée par le Conseil constitutionnel.
Malgré tout, ce sera donc avec la future loi ASAP (loi d'Accélération et de Simplification de l'Action Publique) que Bercy remettra ce dispositif à l’ordre du jour.
« J'espère aussi que les banques vont se mobiliser pour le promouvoir », a déclaré le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau.