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À l’issue des dernières annonces d’Emmanuel Macron pour éviter la propagation du coronavirus, le Gouvernement a annoncé un plan de 45 milliards € d’aides aux entreprises avec notamment l’instauration d’un fonds de solidarité pour les entreprises en difficulté. Le déficit s’élèverait à 3,9% du PIB cette année.
300 milliards € pour garantir les prêts
Ce lundi soir, le Président de la République a annoncé de nouvelles mesures de restrictions des déplacements en réponse à la propagation du Covid-19.
Avant même ces dernières annonces, plusieurs dispositifs ont été mis en place tels le report des échéances fiscales et sociales jusqu’à 3 mois, un dispositif élargi de chômage partiel, une garantie portée à 90% par Bpifrance pour les prêts bancaires auprès des entreprises ainsi que le gel des échéances des prêts directs de Bpifrance.
Pour renforcer ces mesures, Emmanuel Macron a annoncé que l’État garantirait à hauteur de 300 milliards € les prêts que les entreprises solliciteront auprès de leurs banques pour passer la crise. Bruno Le Maire a même évoqué ce matin sur RTL la possibilité, pour « protéger les grandes entreprises françaises » de prendre des participations et même de procéder à des « nationalisations si nécessaire ».
Un plan de 45 milliards €
En plus de cette garantie d’un montant conséquent, le ministre de l’Économie et des Finances a annoncé un plan de 45 milliards € d’aides directes aux entreprises. En plus des possibilités de report d’échéances fiscales et sociales pour le mois de mars, voire pour les 2 mois suivants, une annulation pure et simple de ces prélèvements obligatoires pourrait être prononcée en cas d’impossibilité de remboursement.
Extrait interview Bruno Le Maire, 17 mars 2020, RTL
Nous annulerons ces charges pour tous ceux qui ne pourront pas rembourser au bout de ces 3 mois. Nous ne voulons pas de faillites.
Fonds de solidarité
Un fonds de solidarité sera également créé. Les entreprises éligibles bénéficieront d’une indemnité mensuelle de 1.500 € voire plus en cas de menace de faillite. Sont visées :
- les entreprises de moins de 1 million € de chiffre d’affaires et dont le chiffre d’affaires a baissé de 70% entre mars 2019 et mars 2020
- les entreprises qui ont dû fermer leurs boutiques.
Déficit de 3,9%
Toutes ces mesures auront des conséquences budgétaires évidemment négatives. Le Gouvernement anticipe désormais une croissance négative en 2020 de l’ordre de -1%. La dette publique devrait dépasser 100% du PIB.
Gérald Darmanin, le ministre de l’Action et des Comptes publics a également annoncé au quotidien « Les Echos » que le déficit public pour 2020 serait porté à 3,9% du PIB au lieu de 2,2% (prévisions avant le coronavirus). À titre de comparaison, en 2009, un an après la crise financière, le déficit avait culminé à -7,2%.
Extrait interview Gerald Darmanin, 17 mars 2020, Les Echos
Si j’ai toujours défendu le sérieux budgétaire en temps de paix, c’est pour que la France n’ait pas à lésiner sur les moyens en temps de guerre ».