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Versement et assurance-vie
Les épargnants ont versé davantage en unités de compte, à près de 40% sur le mois de février, juste avant le krach boursier.
Après l’annonce de la fin des fonds euros, pénalisés par des taux très bas, voire négatifs, la plupart des compagnies ont du mal à faire fructifier l’épargne et les primes d’assurance versées par leurs clients.
Ce qui a eu pour conséquence une baisse drastique des rendements servis par les supports en euros des contrats.
En réaction
Les compagnies incitent les investissements en UC (Unités de Compte), dont le capital n’est pas garanti, mais potentiellement plus rémunérateurs.
En février, la collecte nette s’établit à 1,4 milliard d’euros, avec les unités de compte qui représentent 39,6 % de la collecte brute.
Comparativement à la même époque de 2019, la collecte est divisée par deux par rapport au même mois de 2019, selon la Fédération française de l’assurance.
Pour le mois en question, le total des versements sur l’assurance-vie s’est monté à un peu plus de 11 milliards d’euros, contre près de 12,5 milliards en 2019. Les retraits quant à eux, sont passés de 9,3 milliards à 9,7 milliards.
Les chiffres de la collecte de l'assurance vie sont sortis quelques jours avant le « crash » de mars, lorsque que les marchés financiers s’effondrent.
Avec la crise
La crise, et avec le confinement, ne facilitent pas les contacts entre les épargnants et leurs conseillers bancaires, patrimoniaux indépendants ou assureurs. "Même si Internet permet de réaliser certaines transactions, cette situation devrait peser fortement sur la collecte de mars. Les rachats devraient être limités pour la même raison même si certains ont pu vouloir disposer rapidement de liquidités pour faire face à des échéances incontournables",
Après un début d’année qui s’avérait prometteur, il est fort à parier que le montant collecté et surtout sa répartition entre support en euros et UC, risque d’être compromis du moins à court terme. Le krach financier devrait provoquer une baisse de la collecte en unités de compte.
Un dernier paradoxe : une légère remontée des taux sur les obligations d’État depuis le début de la crise va en appui pour les fonds euros.