Que devient l'épargne depuis le confinement ?

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Que devient l'épargne depuis le confinement ?
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Cet article a été publié il y a 4 ans, il est donc possible qu'il ne soit plus à jour.

Depuis la mi-mars (début du confinement), c’est 75 milliards d’euros que les Français ont mis de côté.

Quel profil d’épargnant ?

La crise sanitaire a mis en avant toutes les raisons d’économiser.

Le fait du confinement en lui-même a réduit certaines dépenses, faute de pouvoir consommer.

La crainte du chômage qui continue à progresser, et les mesures de soutien.

L’incertitude sanitaire qui perdure.

Un comportement qui reste attentiste.

Un changement de comportement de consommateur.

L’OFCE (Observatoire Français des Conjonctures économiques) qualifie cette épargne de « forcée ».

Les chiffres

Pendant le confinement les ménages ont épargné 55 milliards d’euros.

Et depuis le déconfinement, 20 milliards supplémentaires s’y ajoutent, pour atteindre 75 milliards d’euros début juillet.

Qui sont les épargnants ?

Selon les ménages la capacité d’économie n’est pas la même.

15% de cette épargne est détenue par les 10% des ménages les plus aisés.

De l’argent en attente

Les économies ainsi réalisées sont restées « liquides » majoritairement sur les comptes courants.

La Banque de France les dénomme : « numéraires et dépôts à vue ».

L’épargne est aussi positionnée sur les livrets.

Les dépôts sur les livrets A, LDDS (Livret de Développement Durable et Solidaire), et autres livrets bancaires furent massivement alimentés.

Ce qui correspond pour la Banque de France, à une collecte trimestrielle 3 fois plus importante que d’habitude par rapport à la période d’avant la crise du coronavirus.

Une nette préférence pour le livret A qui, à lui seul a collecté 12,3 milliards d’euros.

Pour les banques, ces dépôts facilitent l’octroi de crédits. En effet elles ont pu, ainsi financer le PGE (Prêt Garanti par l'Etat) et soutenir la trésorerie de ces entreprises, déjà touchées par une faible consommation.

Le phénomène sur la durée

Cette épargne a-t-elle vocation à être consommée ?

Il y a un aspect « épargne de précaution » la rentrée se profile.

Le ministre de l’Economie ne peut que constater le peu d’épargne qui a servi depuis le déconfinement, et le déplore.