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L’escroquerie ne manquera jamais d’idées pour se renouveler. La DGCCRF alerte sur une nouvelle forme de l’arnaque au président qui sévit déjà depuis plusieurs années.
Des noms illustres parmi les victimes
L’arnaque originelle consiste pour l’escroc, à contacter sa cible, au départ constituée de grandes entreprises dont la direction dans les hautes sphères est parfois méconnue, par les services administratifs des filiales voire en interne, en se faisant passer pour la direction de la société mère du groupe.
Après quelques échanges téléphoniques et par courriels dont l’adresse a été piratée et usurpée, un lien de confiance s’installe. C’est alors que le fraudeur demande un virement urgent dont l’objectif est stratégique et doit rester confidentiel. Le compte bancaire destinataire est bien entendu installé à l’étranger.
L’argent est ensuite envoyé, aucun recours n’est possible, les usurpateurs ont disparu du paysage.
Une nouvelle variante
La DGCCRF alerte sur une version plus élaborée. Dans une première étape, le fraudeur se fait passer pour un agent de l’État par usurpation d’identité (avec nom, sceaux et Marianne de l’État), citant des articles législatifs pour prétexter un contrôle auprès de sa cible. Sous cette identité, il demande des informations de l’entreprise ainsi que sur ses clients.
Seconde étape, le fraudeur prend contact avec les clients de l’entreprise victime en usurpant cette fois-ci l’identité de cette dernière. Il requiert un changement de compte bancaire pour le paiement des prochaines factures.
Comment s’en prémunir ?
Voici les règles à respecter pour éviter ces arnaques :
- Ne jamais agir dans l’urgence, et ce malgré l’insistance d’un fraudeur qui saura apporter tout son professionnalisme pour atteindre son objectif. Malgré le soi-disant caractère confidentiel de la transaction, l’information doit être communiquée avec d’autres interlocuteurs de l’entreprise.
- Bien lire tout document reçu : les fraudeurs étrangers sont parfois maladroits avec la langue de Molière. Analyser les adresses courriel, s’informer sur l’identité de l’interlocuteur, soyez plus malin qu’eux !
Source : https://www.economie.gouv.fr/dgccrf/larnaque-au-president-toujours-tres-frequente