La dette publique française atteint un niveau record

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Déficit public

La dette publique française atteint un niveau record
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Cet article a été publié il y a 3 ans, il est donc possible qu'il ne soit plus à jour.

La crise économique survenue conjointement avec la crise sanitaire liée à la Covid-19 a amené le Gouvernement à prendre des mesures de soutien d’envergures très importantes. La dette publique a  en conséquence augmenté considérablement pour atteindre un niveau jusque-là jamais atteint.

Une ardoise à 2.650 milliards d’euros

Pour l’année 2020, la dette de l’État français a augmenté de 11 % représentant 271 milliards d’euros. La dette publique passe ainsi de 2.379 à 2.650 milliards. Elle représente plus que la somme sur une année des valeurs ajoutées des entreprises françaises qui forme le produit intérieur brut (PIB).

Cette situation résulte en partie du recul de plus de 8 % du PIB sur l’année 2020 alors qu’il connaissait une croissance faible, mais régulière depuis 10 ans. Autrement dit, le recul du PIB qui équivaut à moins de rentrées de recettes pour l’État, conjugué à un niveau des dépenses important n’a pas suivi la même évolution. Le niveau de trésorerie de l’État s’est ainsi vu fortement impacté impliquant d’emprunter plus.

Une dette détenue à moitié par des non-résidents

Dans son bulletin mensuel, l’Agence France Trésor (AFT) dont la mission est de gérer au mieux la dette et la trésorerie de l’État a publié la structure de détention de la dette française. Premier enseignement, elle est détenue pour un peu moins de la moitié (48 %) par des non-résidents fiscaux français, dont un quart par des entités non bancaires (particuliers, sociétés…) et 18% par d’autres États.

L’accroissement exceptionnel de la dette sur 2020 n’a toutefois pas modifié cette structure, l’autre moitié de la dette étant détenue par des résidents fiscaux français. La politique interventionniste mise en œuvre par le Gouvernement a été suivie par la Banque de France qui a injecté des capitaux et détient désormais 18 % de la dette, devant les entités non bancaires (17 %) et le secteur des banques commerciales (16 %).

Source : https://www.aft.gouv.fr/files/medias-aft/7_Publications/7.2_BM/372_Bulletin%20mensuel%20mai%202021.pdf