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En parallèle de l’instauration en mars 2020 des premières aides aux entreprises, un comité a été désigné dont l’objet est de veiller au suivi de la mise en œuvre et à l'évaluation des mesures de soutien pécuniaire aux entreprises subissant la crise économique issue de l’épidémie de covid-19.
Évaluer les mesures de soutien
Placé sous l’égide du Premier ministre, le comité présidé par Benoît Cœuré est chargé de suivre les mesures phares mises en œuvre par le Gouvernement dont le prêt garanti par l’État (PGE), le fonds de solidarité (FDS), les reports de charges sociales et fiscales et l’activité partielle.
Premier enseignement, le PGE est à ce jour le dispositif le plus sollicité avec un en-cours à fin mai 2021 s’élevant à presque 140 milliards d’euros dont la majorité a été accordée lors du premier confinement. Le montant cumulé des aides intégrant le FDS se montait, toujours à fin mai, à 28 milliards d’euros dont l’essentiel a été attribué lors du second confinement automnal (21 milliards d’euros). En ce qui concerne le volet social, 34 milliards d’allocations au titre de l’activité partielle ont été versés et 21 milliards de reports de cotisations sont toujours actifs.
Les commerçants sont les premiers bénéficiaires
Avec 16 % de l’emploi salarié privé en France, il n’est pas surprenant que le secteur du commerce, de la réparation d’automobiles et de motos soit le premier pourvoyeur des dispositifs d’aides. Avec les secteurs de services spécialisés, scientifiques et techniques, la construction et l’industrie manufacturière, qui représentent plus de la moitié de l’emploi salarié (55 %), ce sont plus de la moitié des PGE (59 %), 29 % du FDS et 49 % des salariés en activité partielle depuis mars 2020 ainsi que 58 % des dettes sociales reportées.
Le secteur de l’hôtellerie qui ne représente pourtant que 6 % de l’emploi salarié, a quant à lui, pesé pour 8 % des PGE, mais a surtout bénéficié du FDS puisque 36 % du panier lui a été attribué.
Sur un plan territorial, l’ensemble des dispositifs a logiquement profité en première place à la région Île-de-France, celle-ci représentant 31 % du PIB de la France. Suit la région Auvergne Rhône-Alpes (12 % du PIB) puis des régions Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Grand Est et Hauts de France pesant chacune environ 8 % du PIB national.
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