Cet article a été publié il y a 3 ans, il est donc possible qu'il ne soit plus à jour.
Un constat
Une étude va à l’encontre des idées reçues en la matière. En assurance-vie les fonds en euros et les UC (Unités de Compte) sont souvent comparés en termes de potentiels de rendements.
Il semblerait selon une étude, que la notion qui veut que la prise de risque soit plus rémunératrice que la sécurité, ou du moins que le rendement pris dans ces conditions soit plus élevé. Ce précepte serait moins évident qu’il n’y parait.
C’est le cabinet de conseil en stratégie et en management spécialisé sur le secteur de l’assurance et de la protection sociale en Europe, Facts &Figures, qui le dévoile dans son baromètre 2021 de l’Epargne vie individuelle : « La prise de risque sur les unités de compte (UC) n’est pas payante pour toutes les classes d’actifs ».
En cause, plusieurs effets
L’effet cumulé des frais sur les UC pèse sur le rendement. Et de l’autre côté, pour Facts & Figures, les classes d’actifs les plus prudentes ne performent pas assez.
Leur analyse prend en compte dix années, et montre que la performance annuelle moyenne nette de frais des UC est de 3,23%, contre 2,08% pour celle des fonds en euros. Certes le différentiel est là, mais est-il à la hauteur des espérances ?
Pour le cabinet : « La prise de risque est peu valorisée sur la période ». Elle n’est pas suffisamment payante, tout du moins sur l’ensemble des classes d’actifs.
Derrière ces chiffres, les résultats sont disparates : 5 classes d’actifs sur 10 ont dépassé les 3% par an en moyenne dont les actions France (5,7%), actions Europe (5,6%), et internationales (7,6%).
« Une non-rentabilisation de la prise de risque sur les unités de compte pour tout un ensemble d’actifs, notamment celles où la prise de risque est trop faible pour générer un effet de levier », voilà ce qui ressort d’une analyse.
Les fonds en UC, avec une gestion profilée prudente ont une performance moindre que certains fonds « classiques » en euros. La poche non risquée des UC sous-performerait donc.
Le poids des frais
Les frais sur les UC et leur poids dans l’assurance vie pèsent d’autant plus. Selon l’étude du cabinet, les niveaux moyens de rétrocession sur les UC référencées en assurance vie sont de 0,73% sur les UC gestion profilée ou flexible, 0,80% pour les UC actions et 0,47% sur les UC obligations.