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Bruno Le Maire a présenté ce matin le projet de loi de finances pour 2022, le dernier du quinquennat. Malgré la hausse des crédits dans les secteurs régaliens, ce budget vise une normalisation progressive des finances publiques.
Baisse du déficit et du taux de prélèvement obligatoire
Après un déficit de 9,1% en 2020 et 8,4% en 2021, le Gouvernement table sur un déficit ramené à 4,8% en 2022, soit une diminution de presque de moitié. Pour rappel, les mesures d’urgence face à la crise sanitaire s’étaient élevées à 69,7 milliards € en 2020 et à 63,7 milliards en 2021 auxquels il faut ajouter l’impact du plan de relance, à hauteur de 21,7 milliards en 2021.
La croissance prévue en 2022 (+4%) après celle de 2021 (+6%) devrait permettre d’augmenter les recettes fiscales malgré l’entrée en rythme de croisière des baisses d’impôts votées ces dernières années (IS à 25% en 2022 pour toutes les entreprises, réduction de moitié de la CVAE, baisse d’1/3 de la taxe d’habitation pour les 20% des contribuables les plus aisés). Ainsi, en 2022, le taux de prélèvement obligatoire devrait continuer de baisser (44,5% en 2020, 43,7% en 2021 et 43,5% en 2022).
Les recettes de l’État en hausse en 2022
Le rebond de la croissance en 2021 et 2022 permettra ainsi une hausse des recettes fiscales de 20,7 milliards € en 2021 par rapport à la loi de finances initiales 2021. En 2022, les recettes fiscales devraient à nouveau augmenter de 13,4 milliards € et s’élever à 292 milliards €. Ces hausses seront principalement portées par :
- l’impôt sur le revenu : +5,3 milliards €
- la TVA : 5,1 milliards €
- l’impôt sur les sociétés : +3,1 milliards €.
Compte tenu du ralentissement de la dépense et de la hausse des recettes, le solde budgétaire sera en nette amélioration de 54 milliards €.
Ce budget 2022 a en revanche été très critiqué par le Haut conseil des finances publiques. Ce dernier estime que le budget est incomplet. Il s’est notamment dit incapable de rendre un avis « pleinement éclairé » dans la mesure où des mesures d’ampleur n’ont pas été intégrées. La haute instance ne peut donc pour le moment se prononcer sur la plausibilité de la prévision de déficit pour 2022 (-4,8%).
Source : Dossier de presse projet de loi de finances pour 2022