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A moins d’un mois du premier tour de l'élection présidentielle, l'Afer (Association Française d'Épargne et de Retraite) a voulu savoir quelle était la position des candidats à l'élection présidentielle sur le placement préféré des Français.
Un exercice de présentation
Le thème de l’assurance-vie était à l’honneur, est-elle menacée ?
Pour cela lors de ses Assises de l'épargne du 14 mars, les candidats par le biais de leurs représentants, se sont prêtés à l’exercice.
Voici leurs propositions sur l'assurance-vie, et en élargissant le débat, les pistes proposées concernant l’héritage en général.
La majorité des candidats sont pour un allègement, de la fiscalité successorale.
Pour Emmanuel Macron (La République En Marche)
Il ne toucherait pas à l’impôt sur l’héritage.
Pour reprendre les mots de son représentant : pas de « zig-zag fiscal », « On ne touche à rien dans l'assurance-vie » qui est un « produit connu et attendu » par les épargnants.
Il n'est pas question d'intégrer l'assurance vie à la succession.
Et il continue « Il n’y aura pas d’augmentation des droits de succession, il y aura même des allègements ».
Pas de grand chamboulement mais c’est plutôt une stabilité fiscale qui sera de mise.
Pour Valérie Pécresse (Les Républicains)
Il n’était « pas question de toucher un cheveux » du système de l’assurance-vie.
Sur les successions, c’est réduire la durée de renouvellement de l’abattement à 6 ans ou une augmentation de l’abattement sur les successions pour les enfants, passant de 100 000 à 200.000 €, afin de faciliter les donations entre générations.
Pour Marine Le Pen (Rassemblement national)
Il s’agit de maintenir le statu quopour l’assurance-vie, avec « des fiscalités plus clémentes ».
Un projet de fonds souverain à taux garanti, révisable selon la durée d’immobilisation du capital, serait investi dans les infrastructures ou les nouvelles technologies.
Sur la succession, il y aurait un abattement de 300.000 € sur l’immobilier au bénéfice de la résidence principale.
Pour Eric Zemmour (Reconquête)
Une mesure est proposée : « La fin de la loi Sapin II. » adopté en 2016.
Celle-ci prévoit que les retraits sur les contrats d’assurance-vie puissent être bloqués en cas de crise du système financier.
Les donations en provenance des parents et grands-parents feront l’objet d’une exonération jusqu’à 200 000 € tous les dix ans.
Il y aurait « une exonération totale des transmissions » pour les entreprises familiales françaises.
Pour Jean-Luc Mélenchon (la France insoumise)
S’il ne compte pas modifier l’assurance-vie, il souhaite mettre fin aux avantages fiscaux des contrats à l’étranger afin de rapatrier les fonds.
L’héritage verrait une « taxe à 100% sur les transmissions au-delà de 12 millions d’euros ».
Il s’agit de ne plus taxer chaque donation ou succession séparément, mais mettre en place un décompte tout au long de la vie, avec une plus forte progressivité des taux.
Pour Yannick Jadot (Europe écologie les Verts)
Il maintient un héritage exonéré de 200.000 €, sans impôt par personne reçus tout au long de la vie. Par conséquences: ce qui induit « la fin de l’exonération de l’assurance-vie ».