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La loi sur la réforme de la retraite si elle est appliquée, pourrait avoir des incidences sur l’achat immobilier à crédit.
Le monde du travail est impacté par le passage de l'âge légal de 62 à 64 ans. Le crédit immobilier en perçoit des effets.
Une nouvelle positive
Le pouvoir d’achat immobilier sera augmenté.
Avec l’âge légal de départ à la retraite repoussé de deux ans, c’est deux années supplémentaires de revenus professionnels pour l’établissement prêteur, avant la baisse des revenus qui se produit une fois l’emprunteur à la retraite, qui intervient deux ans plus tard.
La durée d’un prêt peut être plus longue, bénéficiant ainsi aux candidats ayant dépassé 40 ans.
Une nouvelle négative
Le recul du départ de l’âge légal entraînerait une hausse de l’assurance emprunteur, liée au crédit immobilier.
Le taux de sinistralité des prêts remboursés après 62 ans, risque d’augmenter de façon mécanique.
Avec l’assurance emprunteur, il y a la garantie décès et PTIA (Perte Totale et Irréversible d’Autonomie). Et un emprunteur en activité professionnelle souscrit à la garantie ITT (Incapacité Temporaire et Totale de travail).
En cas d’arrêt de travail pour maladie ou accident, celle-ci remboursera tout ou partie des mensualités.
Des ITT peuvent survenir deux ans de plus et accroître le taux de la sinistralité.
Pour le courtier Magnolia.fr : « Aujourd’hui, il y a peu de sinistres couverts par la garantie ITT entre 62 et 65 ans, car rares sont les emprunteurs à dépasser l’âge légal de départ à la retraite ».
Cette sinistralité supplémentaire donnera lieu à une possible augmentation du coût de l’assurance,
Celle-ci sera entre 2 % et 5 %, selon Magnolia, qui a sondé les assureurs.
Des contrats protecteurs
90 % des contrats incluent des protections acquises jusqu'à l'âge de la retraite sans préciser spécifiquement l’âge.
La date limite de prestation des garanties incapacité et invalidité est celle de la date de prise d’effet de la retraite, et au plus tard à 65 ans, voire plus pour certains contrats spécifiques
Pour les assureurs, la réforme risque de rehausser la sinistralité sur les prêts remboursés après 62 ans. La sinistralité va mécaniquement augmenter, avec une incidence sur la tarification. Les contrats devront couvrir les arrêts de travail deux années de plus.