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Le projet de loi de finances pour 2024 ne devrait pas comprendre de baisse de l’impôt sur le revenu pour la classe moyenne. Elle devrait intervenir d’ici la fin du quinquennat, conformément à une promesse de campagne.
Si possible, dès le budget 2025
Le 24 juillet dernier, Emmanuel Macron confirmait dans une interview télévisée qu’il tiendrait une promesse de campagne, à savoir de baisser les impôts de la classe moyenne d’ici 2027 pour un montant d’environ 2 milliards €.
Dans un entretien au journal l’Opinion, publié le même jour, le Président ciblait « les revenus entre 1.500 et 2.500 € ». Selon le simulateur d’impôt sur les revenus de 2022, un salaire net de 1.500 € net (1.555 € en net imposable) pour un célibataire s’élève à 129 €. Pour 2.500 € de salaire net (2.591 € en net imposable), l’impôt monte à 1.988 €.
Emmanuel Macron n’avait pas à l’époque évoqué de calendrier précis et s’était contenté d’affirmer que ce geste se ferait lorsque les finances le permettraient.
Mercredi dernier, dans le quotidien « Le Figaro », Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, des Finances, et de la Souveraineté industrielle et numérique a été plus précis : « Le président a promis un allègement de la fiscalité sur les ménages pour au moins 2 milliards €. Nous le ferons au plus vite, si possible, dès le budget 2025 ».
Dernière réforme de 2020
Le projet de loi de finances pour 2024, qui sera présenté le mercredi 27 septembre, ne comprendra donc pas de mesure de baisse de l’impôt sur le revenu pour les classes moyennes. En revanche, toutes les tranches du barème devraient faire l’objet d’une revalorisation en fonction de l’inflation estimée en 2023 (autour de 4,9% selon les estimations les plus récentes).
La dernière réforme en matière de barème d’impôt sur le revenu, hors réactualisation des tranches, date de l’imposition des revenus de 2020. À l’issue du grand débat national qui faisait suite au mouvement des gilets jaunes, le taux de la seconde tranche avait baissé de 3 points, passant de 14 à 11%. L’effort budgétaire s’élevait à l’époque à 5 milliards €.