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Le Président de la République a annoncé ce dimanche soir l’abandon de la mesure de levée de l’interdiction de vente à perte sur le carburant récemment annoncée, et son remplacement par une prime de 100 € pour les travailleurs aux revenus modestes.
La vente à perte…comme une menace
Il y a une semaine, la Première ministre annonçait la levée de l’interdiction de vente à perte pour le carburant pendant 6 mois afin d’inciter les distributeurs à baisser les prix. Devant le refus de la plupart des grandes enseignes de la grande distribution d’utiliser cette possibilité, le Président de la République a annoncé ce dimanche soir, sur TF1 et France 2 que cette mesure ne serait pas dans le futur projet de loi sur les mesures anti-inflation.
Il précise en revanche qu’il conserve cette possibilité comme une menace et qu’il avait demandé à Élisabeth Borne de « rassembler tous les acteurs de la filière cette semaine et leur demander de faire à prix coûtant".
Prime de 100 €
En remplacement, Emmanuel Macron a annoncé le retour de la prime de 100 € par voiture et par an pour les 50% de travailleurs les plus modestes. Une indemnité identique avait déjà été mise en place au début de l’année 2023 pour les contribuables ayant un revenu inférieur à 22.040 € par an et s’engageant sur l’honneur de l’absolue nécessité d’avoir recours à leur véhicule pour aller travailler. Elle avait remplacé la réduction directe à la pompe sur 9 mois de l’année en 2022 (réduction de 30 centimes puis de 10 centimes) .
Les autres annonces
D’autres mesures anti-inflation ont été faites par le Président. Les raffineurs de carburant devront donner plus de transparence afin « de voir où il y en a qui profitent et aller chercher leurs marges ».
Les gros industriels agroalimentaires sont également concernés. Ils seront prochainement invités autour d’une table de négociation afin de convenir d’un accord limitant leurs marges.
Extrait interview Emmanuel Macron, dimanche 24 septembre
On a des grands groupes qui ont fait flamber les prix de certaines de leurs marques et donc on veut les remettre autour de la table et passer plus vite la baisse des prix. On va mettre en place, et je vais y veiller personnellement, un accord sur la modération des marges dans le secteur. […]. Il est insupportable de voir tant de nos compatriotes devant choisir sur des biens essentiels. Personne ne doit profiter de cette crise.