Primes des Jeux olympiques : Bruno Le Maire favorable à une exonération d’IR

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Impôt sur le revenu - IRPP

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Le ministre de l’Économie et des Finances démissionnaire s’est prononcé ce jeudi en faveur de l’exonération d’impôt sur le revenu des primes perçues par les vainqueurs de médailles aux Jeux olympiques de Paris.

Des primes en principe imposables

À la fin de la journée du 8 août, la délégation française a remporté 54 médailles. Afin de les récompenser, le Gouvernement a annoncé le versement d’une prime dont le montant a augmenté par rapport aux Jeux olympiques de Tokyo :

Montant des primes

JO 2024 de Paris

JO 2021 de Tokyo

Médaille d’or

80.000 €

65.000 €

Médaille d’argent

40.000 €

25.000 €

Médaille de bronze

20.000 €

15.000 €

Légalement, ces primes sont imposables depuis 2011. David Douillet, double champion olympique de judo et ancien ministre des Sports a récemment estimé que la fiscalisation de ces primes était un scandale. La question revient tous les 4 ans à l’ordre du jour. Pour les Jeux olympiques de 2016 à Rio et de 2018 (jeux olympiques d’hiver à Pyongchang), un dispositif exceptionnel d’exonération d’impôt sur le revenu avait été mis en place. À l’inverse, pour les JO de Tokyo en 2021, les primes avaient été fiscalisées.

La question des primes des JO 2024

Aucune mesure d’exonération d’impôt ciblée n’a été adoptée pour les primes versées pour les JO 2024. Toutefois, Bruno le Maire, le ministre de l’Économie, des Finances et de la souveraineté industrielle et numérique s’est prononcé ce jeudi 8 août 2024 en faveur d’une exonération d’impôt sur le revenu de revenu.

Extrait interview Bruno Le Maire lors de l’émission spéciale JO du Figaro « Bienvenue aux Jeux » du 8 août 2024 :

Lorsqu’on a des résultats aussi exceptionnels, des médailles qui sont exceptionnelles, qui sont la récompense d’années de travail, d’années d’efforts et qui sont la fierté française, il ne faut pas que ces primes soient fiscalisées. Je proposerai qu’elles soient défiscalisées dans le prochain budget 2025.

On rappelle que le gouvernement de Gabriel Attal a déposé sa démission le 16 juillet dernier suite aux élections législatives. Les ministres actuels sont maintenus dans l’attente de la composition d’un nouveau gouvernement. Bruno Le Maire est donc dans une position où il ne fait que gérer les affaires courantes. Il a ainsi ajouté dans son interview : « c’est la prochaine majorité, le prochain gouvernement qui décidera, par un vote souverain, dans le budget 2025, si elles suivent la proposition que je fais ».