Réforme 2025 des cotisations sociales des indépendants : exemples

Le décret du 5 juillet 2024 améliore la protection sociale des indépendants en augmentant les cotisations maladie-maternité et de retraite et en baissant la CSG. Nous proposons dans cet article quelques exemples comparant 2024 et 2025.

​Hausse des cotisations contre une baisse de la CSG

Le décret 2024-688 du 5 juillet 2024 fixe de nouveaux taux, planchers et plafonds pour les cotisations sociales des indépendants afin d’améliorer leur protection sociale à cotisations constantes.

En conséquence :

• Les cotisations maladie-maternité dont le taux varie en fonction du revenu s’échelonneront en 2025 de 0% à 8,5% (contre un taux maximum de 6,7% en 2024)
• Les cotisations de retraite de base augmentent au-delà du PASS (plafond annuel de la sécurité sociale) de 0,6 à 0,72%.
• Les cotisations de retraite complémentaire passent de 7% à 8,1% en dessous du PASS et de 8 à 9,1% au-dessus du PASS.

En contrepartie, la CSG est réduite à compter de 2025. Un abattement de 26% sur cette base sera pratiqué en prenant en compte :

• un minimum de 1,76% du PASS (plafond annuel de la sécurité sociale)
• un plafond de 130% du PASS.

​Quelques exemples

Pour ces évaluations nous retenons le principe d’un plafond de la sécurité sociale stable entre 2024 et 2025 pour une meilleure comparabilité. Dans les 3 simulations ci-dessous, on constate que la réforme entraîne une baisse de cotisations sociales sur l’année à mesure que le montant du revenu professionnel progresse. La hausse du taux de retraite de base a peu d’effet car elle ne concerne que les revenus qui excédent le PASS. Elle est en revanche bien plus perceptible pour la retraite complémentaire (621 € en cas de rémunération de 60.000 € annuel).

Pour chaque situation, l’économie de CSG-CRDS créée par l’abattement de 26% est conséquente. Elle s’élève à 762 € pour un revenu de 24.000 € et 1.939 € pour un revenu de 60.000 €.