Une prochaine hausse de la flat-tax ?

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Plus-values mobilières

Dans le cadre du budget 2025, censé être présenté à la fin de ce mois, une hausse de la flat-tax serait à l’étude afin de contribuer à la réduction du déficit public. De quoi s’agit-il ?

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Qu’est-ce que la flat-tax ?

La flat-tax est un dispositif de taxation des revenus du capital perçus par les personnes physiques en France. La taxe concerne les revenus de capitaux mobiliers (dividendes, intérêts), mais également les plus-values de cession des valeurs mobilières et des actifs numériques.

La flat-tax se décompose en 2 parties :

  • Les prélèvements sociaux au taux de 17,2%
  • L’impôt sur le revenu au taux de 12,8%.

En principe, la flat-tax fait l’objet d’une retenue à la source (sauf pour les actifs numériques) et apparaît directement pré-remplie sur la déclaration de revenus en ligne. Les contribuables peuvent également opter pour l’application du barème progressif.

Pendant le mandat de François Hollande, jusqu’en 2017, ces revenus étaient soumis au barème progressif, ce qui pour les hauts revenus représentait une taxation potentiellement très élevée (taux d’IR à 41 voire 45% + 17,2% de prélèvements sociaux).

Baisser le déficit public

Le ralentissement de l’économie entraîne des recettes fiscales moindres qu’attendu. Le déficit budgétaire pourrait prochainement s’approcher des 6%. Afin de ramener ce taux à 5%, le nouveau Gouvernement, nommé ce samedi envisage de trouver jusqu’à 50 milliards €.

Le nouveau ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, Antoine Armand a précisé dans une interview au JDD qu’il souhaitait avant tout « baisser la dépense publique et à la rendre plus efficace ». Des économies sur les dépenses qui n’excluent cependant pas la piste des hausses d’impôt puisqu’il indique également qu’exclure "d’office certains prélèvements exceptionnels et ciblés ne serait pas responsable".

Une hausse de quelques points de la flat-tax (de 30 à 33 voire 35%) permettrait d’augmenter les recettes fiscales de plus d’un milliard €.

D’autres pistes seraient étudiées tels le gel du barème de l’impôt sur le revenu, la création d'une surtaxe d’impôt sur les sociétés, voire une hausse du taux normal de TVA.