Davantage faire contribuer les retraités ?
En début de semaine, Astrid Panosyan-Bouvet, ministre du Travail avait proposé une piste étonnante pour réduire le déficit budgétaire ; mettre à contribution les retraités qui peuvent se le permettre. Elle évaluait ainsi ce nombre à 40%, en fonction de leur niveau de pension. Elle proposait ainsi d’instaurer différentes taxes et cotisations pour ces retraités à partir d’un niveau de pension autour de 2.000, 2.500 € par mois.
Cette idée a fait l’objet de nombreuses critiques, notamment de la part de LFI et du RN. Le Gouvernement ne soutient pas cette proposition en précisant qu’il s’agissait d’une proposition personnelle.
Proposition rejetée par Éric Lombard
Hier, dans le quotidien Les Échos, le ministre de l’Économie et des Finances a semblé définitivement vouloir rejeter cette proposition. Il rappelle ainsi la position du gouvernement : « Pas de nouveaux impôts sur les ménages. Il précise également que « l’adoption du budget 2025 doit, au contraire, permettre que 18 millions de personnes ne voient pas leur impôt sur le revenu augmenter grâce à l’indexation du barème ». Une revalorisation des tranches du barème autour de 2% est ainsi attendue.
À nouveau, le ministre a précisé ses propos ce jeudi sur Télématin, et précisé que le gouvernement ne souhaitait pas « augmenter les impôts des ménages que ce soit les retraités ou les salariés. Toutefois, il rappelle que la revalorisation du barème est conditionnée au vote du futur projet de loi de finances pour 2025.
Enfin, il a indiqué souhaiter « garder le principe d’une contribution des hauts revenus ou des hauts patrimoines ». La contribution différentielle sur les hauts revenus (250.000 € ou 500.000 € de revenus annuels pour un couple) garantissant un taux d’imposition plancher de 20% devrait ainsi être conservée dans le PLF 2025, dans une version identique ou proche de celle proposée dans le budget présenté sous le gouvernement Barnier.
Un PLFSS 2025 pour la première quinzaine de février ?
Eric Lombard s’est également exprimé sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2025 (PLFSS 2025). Le Sénat va voter officiellement le texte cet après-midi. Une commission mixte paritaire se réunira à la fin du mois de janvier. Le texte poursuivra ensuite son examen en 2de lecture à l’Assemblée nationale et au Sénat. « Nous espérons un vote qui aura lieu au mois de février, probablement la première quinzaine » a-t-il précisé.
Le projet de loi de finances pour 2025 devrait ensuite suivre.